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Un aperçu des pigeonniers du côté de Lombers et Sieurac dans le centre du Tarn
mercredi 12 octobre 2011, par Jean-Marc
LOMBERS, un village au passé riche et tumultueux, sur l’ancienne route entre Albi et Castres, a été depuis l’époque romaine, le théâtre de nombreux évènements.
Tiraillée entre catholicisme et protestantisme jusqu’au 17e siècle la Baronnie de Lombers, du haut de son château majestueux, fut pendant longtemps une place forte du département, allant même jusqu’à tenter d’envahir Albi.
Sur le « Pic » de Lombers la colline qui surplombe le village et où se dressait le château, détruit en 1633, on peut voir aujourd’hui une croix plantée.
Pour la deuxième année consécutive, Lombers a souhaité prolonger les journées du patrimoine en dédiant une semaine entière à la colombophilie et aux pigeonniers abondants dans la région. Dans la zone Lombers / Sieurac on dénombre pas moins de 22 pigeonniers sur quelques kilomètres carrés, de six types différents et dont certains existent depuis le 17e siècle.
Des artistes professionnels et amateurs présentaient leurs œuvres de peinture sur toile, sur verre, sur galets, aquarelles, gravures, céramiques et terres cuites immortalisant les pigeonniers de la région. Cette exposition était en accès libre.
Le club de colombophilie "La Colombe Albigeoise" était de la fête avec Patrick Miquel qui présentait ses pigeons voyageurs, de véritables athlètes ailés, capables de rallier Lille à Toulouse en une journée, avec une vitesse de pointe pouvant atteindre les 120 km/h. Ces pigeons d’élite sont considérés et choyés comme des sportifs de haut niveau, ils prennent une part importante dans la vie d’un éleveur et lorsqu’un pigeon tarde à rentrer après un lâcher, l’inquiétude s’installe et grandit au fil des heures, au point d’en arriver à passer une nuit blanche.
Quelques spécimen de pigeons de race orientale d’une beauté rare, étaient présentés par Jacques Taurines, un éleveur reconnu au niveau national et lauréat de nombreux prix. On pouvait admirer notamment des Messagers de Bassorah, un Damascène, élevé en Syrie depuis plus de 3000 ans, des Swift syriens et égyptiens de toute beauté. Jacques Taurines est vice-président du club "Amis du Damascène et des Pigeons d’Origine Orientale" et délégué régional Aquitaine et Midi-Pyrénées.
Une randonnée de deux heures était proposée par Michel Lucien, l’auteur de "Pigeonniers en Midi-Pyrénées", un spécialiste qui connaît tous les détails sur l’histoire, l’architecture et les anecdotes relatives à ces constructions caractéristiques qui peuplent les campagnes tarnaises. Michel Lucien est reconnu comme une référence en la matière et a fait l’objet d’un reportage présenté par Jean-Pierre Pernaut au journal télévisé de TF1.
L’écomusée du Mont Royal ouvrait également ses portes pour une visite de leur élevage de pigeonneaux de chair et une démonstration d’envol depuis le pigeonnier. Voir l’article sur "Les pigeons du Mont Royal".